n°22 / Le Cantique des cantiques 4 :
1Que tu es belle, ma bien-aimée, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile, tes cheveux comme un troupeau de chèvres, ondulant sur les pentes du mont Galaad.
2Tes dents, un troupeau de brebis à tondre qui remontent du bain. Chacune a sa jumelle et nulle n’en est privée.
3Tes lèvres, un fil d’écarlate, et tes discours sont ravissants. Tes joues, des moitiés de grenades, derrière ton voile.
4Ton cou, la tour de David, bâtie par assises. Mille rondaches y sont suspendues, tous les boucliers des preux.
5Tes deux seins, deux faons, jumeaux d’une gazelle, qui paissent parmi les lis.
6Avant que souffle la brise du jour et que s’enfuient les ombres, j’irai à la montagne de la myrrhe, à la colline de l’encens.
7Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache aucune !
8Viens du Liban, ô fiancée, viens du Liban, fais ton entrée. Abaisse tes regards, des cimes de l’Amana, des cimes du Sanir et de l’Hermon, repaire des lions, montagnes des léopards.
9Tu me fais perdre le sens, ma sœur, ô fiancée, tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards, par un anneau de ton collier !
10Que ton amour a de charmes, ma sœur, ô fiancée. Que ton amour est délicieux, plus que le vin ! Et l’arôme de tes parfums, plus que tous les baumes !
11Tes lèvres, ô fiancée, distillent le miel vierge. Le miel et le lait sont sous ta langue ; et le parfum de tes vêtements est comme le parfum du Liban.
12Elle est un jardin bien clos, ma sœur, ô fiancée ; un jardin bien clos, une source scellée.
13Tes jets font un verger de grenadiers, avec les fruits les plus exquis :
14le nard et le safran, le roseau odorant et le cinnamome, avec tous les arbres à encens ; la myrrhe et l’aloès, avec les plus fins arômes.
15Source des jardins, puits d’eaux vives, ruissellement du Liban !
16Lève-toi, aquilon, accours, autan ! Soufflez sur mon jardin, qu’il distille ses aromates ! Que mon bien-aimé entre dans son jardin, et qu’il en goûte les fruits délicieux !