n°20 / Les Proverbes 6 :
1Mon fils, si tu t’es porté garant envers ton prochain, si tu as topé dans la main en faveur d’un étranger,
2si tu t’es lié par les paroles de ta bouche, si tu es pris aux paroles de ta bouche,
3fais donc ceci, mon fils, pour te tirer d’affaire, puisque tu es tombé aux mains de ton prochain : va, prosterne-toi, importune ton prochain,
4n’accorde ni sommeil à tes yeux ni repos à tes paupières,
5dégage-toi, comme du filet la gazelle, ou comme l’oiseau de la main de l’oiseleur.
6Va voir la fourmi, paresseux ! Observe ses mœurs et deviens sage :
7elle qui n’a ni magistrat, ni surveillant ni chef,
8durant l’été elle assure sa provende et amasse, au temps de la moisson, sa nourriture.
9Jusques à quand, paresseux, resteras-tu couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ?
10Un peu dormir, un peu s’assoupir, un peu croiser les bras en s’allongeant,
11et, tel un rôdeur, viendra l’indigence, et la disette comme un mendiant.
12Un vaurien, un homme inique, il va, la bouche torse,
13clignant de l’œil, traînant les pieds, faisant signe des doigts.
14La fourberie au cœur, méditant le mal en toute saison, il suscite des querelles.
15Aussi, soudain viendra sa ruine, à l’instant il sera brisé, sans remède.
16Il y a six choses que hait Yahvé, sept qui lui sont en abomination :
17des yeux hautains, une langue menteuse, des mains qui répandent le sang innocent,
18un cœur qui médite des projets coupables, des pieds empressés à courir au mal,
19un faux témoin qui profère des mensonges, le semeur de querelles entre frères.
20Garde, mon fils, le précepte de ton père, ne rejette pas l’enseignement de ta mère.
21Fixe-les constamment dans ton cœur, noue-les à ton cou.
22Dans tes démarches ils te guideront, dans ton repos ils te garderont, à ton réveil ils s’entretiendront avec toi.
23Car le précepte est une lampe, l’enseignement une lumière ; les exhortations de la discipline sont le chemin de la vie,
24pour te préserver de la femme mauvaise, de la langue doucereuse d’une étrangère.
25Ne convoite pas dans ton cœur sa beauté, ne te laisse pas prendre à ses œillades,
26car à la prostituée suffit un quignon de pain, mais la femme mariée en veut à une vie précieuse.
27Peut-on porter du feu dans son sein sans enflammer ses vêtements ?
28Peut-on marcher sur des charbons ardents sans se brûler les pieds ?
29Ainsi celui qui court après la femme de son prochain : qui s’y essaie ne s’en tirera pas indemne.
30On ne méprise pas le voleur qui vole pour s’emplir l’estomac quand il a faim ;
31pourtant, s’il est pris, il rendra au septuple, il donnera toutes les ressources de sa maison.
32Mais l’adultère est privé de sens, qui veut sa propre perte agit ainsi !
33Il récolte coups et mépris, jamais ne s’effacera son opprobre.
34Car la jalousie excite la rage du mari, au jour de la vengeance il sera sans pitié,
35il n’aura égard à aucune compensation, il ne consentira à rien, même si tu multiplies les présents.