n°19 / Les Psaumes 71 :
1En toi, Yahvé, j’ai mon abri, sur moi pas de honte à jamais !
2En ta justice défends-moi, délivre-moi, tends vers moi l’oreille et sauve-moi.
3Sois pour moi un roc hospitalier, toujours accessible ; tu as décidé de me sauver, car mon rocher, mon rempart, c’est toi.
4Mon Dieu, délivre-moi de la main de l’impie, de la poigne du fourbe et du violent.
5Car c’est toi mon espoir, Seigneur, Yahvé, ma foi dès ma jeunesse.
6Sur toi j’ai mon appui dès le sein, toi ma part dès les entrailles de ma mère, en toi ma louange sans relâche.
7Pour beaucoup je tenais du prodige, mais toi, tu es mon sûr abri.
8Ma bouche est remplie de ta louange, tout le jour, de ta splendeur.
9Ne me rejette pas au temps de ma vieillesse, quand décline ma vigueur, ne m’abandonne pas.
10Car mes ennemis parlent de moi, ceux qui guettent mon âme se concertent :
11« Dieu l’a abandonné, pourchassez-le, empoignez-le, il n’a personne pour le défendre. »
12Dieu, ne sois pas loin de moi, mon Dieu, vite à mon aide.
13Honte et ruine sur ceux-là qui attaquent mon âme ; que l’insulte et l’infamie les couvrent, ceux qui cherchent mon malheur !
14Et moi, sans relâche espérant, j’ajouterai à ta louange ;
15ma bouche racontera ta justice, tout le jour, ton salut.
16Je viendrai dans la puissance de Yahvé, pour rappeler ta justice, la seule.
17O Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, et jusqu’ici j’annonce tes merveilles.
18Or, vieilli, chargé d’années, ô Dieu, ne m’abandonne pas, que j’annonce ton bras aux âges à venir, ta puissance
19et ta justice, ô Dieu, jusqu’aux nues ! Toi qui as fait de grandes choses, ô Dieu, qui est comme toi ?
20Toi qui m’as fait tant voir de maux et de détresses, tu reviendras me faire vivre. Tu reviendras me tirer des abîmes de la terre,
21tu nourriras mon grand âge, tu viendras me consoler.
22Or moi, je te rendrai grâce sur la lyre, en ta vérité, mon Dieu, je jouerai pour toi sur la harpe, Saint d’Israël.
23Que jubilent mes lèvres, quand je jouerai pour toi, et mon âme que tu as rachetée !
24Or ma langue tout le jour murmure ta justice : honte et déshonneur sur ceux-là qui cherchent mon malheur !