n°23 / Ésaïe 28 :
1Malheur à la couronne superbe des ivrognes d’Ephraïm, et à la fleur qui se flétrit, sa splendide parure qui est sur la tête de la grasse vallée de ceux qu’a frappés le vin !
2Voici, de par le Seigneur, un homme fort et puissant : comme un orage de grêle, une tempête qui détruit, comme un orage de grosses eaux qui inondent, il [la] renverse à terre avec puissance.
3Vous serez foulés sous les pieds, couronne superbe des ivrognes d’Ephraïm !
4Et il en sera de la fleur qui se flétrit, sa splendide parure qui est sur la tête de la grasse vallée, comme de la figue hâtive avant l’été : dès que celui qui l’aperçoit l’a dans la main, il l’avale.
5En ce jour-là l’Eternel des armées deviendra une couronne splendide et un diadème de parure au reste de son peuple,
6et un esprit de jugement à celui qui siège pour le jugement, et la force de ceux qui repoussent la guerre dans les portes.
7Mais ceux-ci même s’égarent dans le vin et errent dans la boisson enivrante ! sacrificateurs et prophètes s’égarent dans la boisson enivrante ; ils sont noyés dans le vin ; ils errent dans la boisson enivrante ; ils s’égarent dans la vision, ils vacillent au [siège] judicial.
8Car toutes les tables sont pleines de vomissements, d’ordures,... il n’y a plus de place !
9A qui apprend-il la science ? à qui fait-il comprendre l’enseignement ? A des enfants sevrés du lait, ôtés de la mamelle ?
10Car c’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là !
11Eh bien ! c’est par des lèvres bégayantes et par une langue étrangère qu’il parlera à ce peuple ;
12parce qu’il leur a dit : Ceci est le repos : donnez du repos à celui qui est las ! Ceci est le relâche ! Mais ils n’ont pas voulu écouter.
13Et la parole de l’Eternel sera pour eux précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là, afin qu’ils aillent et qu’ils tombent en arrière, et qu’ils se brisent, et qu’ils s’enlacent, et qu’ils se prennent.
14C’est pourquoi écoutez la parole de l’Eternel, hommes moqueurs, dominateurs de ce peuple qui est à Jérusalem !
15Car vous dites : Nous avons traité avec la mort une alliance, et nous avons formé un pacte avec le séjour des morts : le fléau qui inonde, quand il passera, ne nous atteindra point ; car nous avons fait de la tromperie notre refuge et nous nous sommes mis à l’abri dans le mensonge.
16C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Eternel : Voici, c’est moi qui ai fondé en Sion une pierre, une pierre éprouvée, angulaire, précieuse, fondement [bien] fondé : celui qui croira ne se hâtera point [de fuir].
17Et j’ai mis le droit pour règle et la justice pour fil à plomb, et la grêle emportera le refuge de tromperie, et les eaux inonderont [votre] abri.
18Votre alliance avec la mort sera abolie et votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas : le fléau qui inonde, quand il passera, vous serez foulés par lui.
19Chaque fois qu’il passera, il vous saisira : car de matin en matin il passera, de jour et de nuit ; et ce ne sera qu’effroi de comprendre [un tel] enseignement.
20Car le lit sera trop court pour s’étendre, et la couverture sera étroite pour s’envelopper.
21Car, comme à la montagne de Peratsim, l’Eternel se lèvera ; comme dans la vallée, à Gabaon, il s’irritera pour faire son œuvre, son œuvre étrange, pour opérer son travail, son travail inusité.
22Et maintenant ne faites point les moqueurs, de peur que vos liens ne se renforcent. Car c’est une destruction entière et décidée que j’ai entendue du Seigneur, l’Eternel des armées, pour toute la terre.
23Prêtez l’oreille et entendez ma voix : soyez attentifs et entendez ce que je dis !
24Est-ce toujours que le laboureur laboure pour semer ? [est-ce toujours] qu’il ouvre et qu’il herse son sol ?
25N’est-il pas vrai qu’après qu’il en a égalisé la surface, il jette l’aneth, il répand le cumin, il met le froment par rangées, et l’orge à l’endroit assigné, et l’épeautre en ses limites ?
26Son Dieu lui enseigne ce qui est droit et l’instruit.
27Car ce n’est point avec la [herse] tranchante qu’on foule l’aneth, et on ne fait point tourner sur le cumin la roue du chariot ; mais l’aneth se bat avec le bâton, et le cumin, avec la verge.
28Quant au pain, l’écrase-t-on ? L’homme le foule, mais ce n’est point sans fin qu’il le foule ; il met en mouvement les roues de son chariot et ses chevaux, et il ne l’écrase pas.
29Ceci procède aussi de par l’Eternel des armées ; il se montre admirable en conseil et magnifique en sagesse.