n°44 / Actes des Apôtres 26 :
1Agrippa dit à Paul : « Tu as la permission de parler pour ta défense. » Alors Paul tendit la main et dit :
2« Je m’estime heureux, roi Agrippa, que ce soit devant toi que j’aie à présenter aujourd’hui ma défense au sujet de tout ce dont les Juifs m’accusent,
3surtout parce que tu connais parfaitement toutes les coutumes des Juifs et leurs sujets de désaccord. Je te prie donc de m’écouter patiemment.
4« C’est un fait, ma façon de vivre parmi mon peuple et à Jérusalem depuis ma jeunesse est connue de tous les Juifs
5qui m’ont côtoyé auparavant. S’ils le voulaient, ils pourraient témoigner que j’ai vécu en pharisien, respectant les enseignements de la branche la plus stricte de notre religion.
6Et pourtant, c’est parce que j’espère en la promesse que Dieu a faite à nos ancêtres qu’on me juge aujourd’hui,
7cette même promesse que nos 12 tribus, en offrant sans relâche à Dieu un service sacré nuit et jour, espèrent voir se réaliser. C’est à propos de cette espérance que les Juifs m’accusent, ô roi !
8« Pourquoi juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu ressuscite les morts ?
9Pour ma part, j’étais persuadé que je devais m’opposer par tous les moyens au nom de Jésus le Nazaréen.
10C’est justement ce que j’ai fait à Jérusalem, et j’ai mis en prison un grand nombre d’entre les saints, car j’en avais reçu le pouvoir de la part des prêtres en chef ; et quand ils devaient être exécutés, je votais contre eux.
11Souvent, et dans toutes les synagogues, je les punissais pour les forcer à renier leur foi ; j’étais tellement furieux contre eux que j’allais jusqu’à les persécuter dans d’autres villes.
12« Alors que je me rendais à Damas dans ce but, les prêtres en chef m’en ayant donné le pouvoir et confié la mission,
13j’ai vu à midi sur la route, ô roi, une lumière venant du ciel, plus brillante que le soleil, resplendir autour de moi et de ceux qui m’accompagnaient.
14Alors que nous étions tous tombés par terre, j’ai entendu une voix qui me disait en langue hébraïque : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Tu te fais du mal à toujours lancer des ruades contre les aiguillons.”
15J’ai demandé : “Qui es-tu, Seigneur ? ” Et le Seigneur a répondu : “Je suis Jésus, que tu persécutes.
16Maintenant relève-toi et tiens-toi debout. Voilà pourquoi je te suis apparu : pour te désigner comme serviteur et témoin de ce que tu as vu et de ce que je te ferai voir à mon sujet.
17Je te délivrerai de ce peuple et des nations, vers qui je t’envoie
18pour leur ouvrir les yeux, pour les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et un héritage parmi ceux qui sont sanctifiés par leur foi en moi.”
19« Ainsi, roi Agrippa, je n’ai pas désobéi à cette vision céleste ;
20mais aux habitants de Damas d’abord, puis à ceux de Jérusalem, et dans toute la Judée, et aussi à ceux des nations, j’apportais ce message : ils devaient se repentir et se tourner vers Dieu en faisant des actes qui conviennent au repentir.
21C’est pour cette raison que les Juifs se sont saisis de moi dans le Temple et ont tenté de me tuer.
22Cependant, comme j’ai bénéficié du secours qui vient de Dieu, je continue aujourd’hui encore à rendre témoignage devant petits et grands, ne disant rien d’autre que ce que les Prophètes ainsi que Moïse ont prédit :
23le Christ devait souffrir et, étant le premier à être ressuscité d’entre les morts, il allait annoncer la lumière à ce peuple et aux nations. »
24Tandis que Paul disait ces choses pour sa défense, Festus s’écria : « Tu deviens fou, Paul ! Le grand savoir te fait perdre la tête ! »
25Paul répondit : « Je ne deviens pas fou, très excellent Festus ; ce que je dis est vrai et sensé.
26Une chose est sûre : le roi à qui je parle aussi librement est bien au courant de toutes ces questions ; je suis convaincu que rien ne lui échappe, car cela ne s’est pas fait en secret.
27Crois-tu les Prophètes, roi Agrippa ? Je sais que tu crois. »
28Agrippa lui répondit : « En peu de temps tu me persuaderais de devenir chrétien. »
29Paul lui dit : « Qu’il faille peu ou beaucoup de temps, je souhaite devant Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez comme moi, mais sans ces chaînes. »
30Alors le roi se leva, ainsi que le gouverneur, Bérénice et les hommes qui étaient assis avec eux.
31En partant, ils se disaient entre eux : « Cet homme ne fait rien qui mérite la mort ou la prison. »
32Agrippa dit à Festus : « Cet homme aurait pu être relâché, s’il n’en avait pas appelé à César. »