n°25 / Zacharie 11 :
1OUVRE tes portes, ô Liban ! Que le feu exerce ses ravages parmi tes cèdres !
2Lamente-toi, cyprès, car le cèdre est tombé, les fiers géants sont abattus ! Lamentez-vous, chèvres de Basan, car elle est à terre, la forêt si riche en fruits !
3On entend les sanglots des pasteurs, car leur splendeur est détruite ; on entend les rugissements des lions, car les massifs du Jourdain sont ravagés.
4Ainsi parle l’Éternel, mon Dieu : « Mène paître ces brebis destinées à la boucherie,
5puisque leurs acquéreurs les égorgent, sans se croire en faute, et ceux qui les vendent s’écrient : « Dieu soit loué ! J’ai fait fortune ! » Et leurs pasteurs ne les épargnent point.
6C’est que désormais je n’aurai plus de ménagement pour les habitants de ce pays, dit l’Éternel ; je vais, au contraire, livrer ces hommes aux entreprises de l’un sur l’autre et au pouvoir de leur roi. Ils couvriront le pays de ruines, et je ne le sauverai pas de leurs mains. »
7Je menai donc paître ces brebis destinées à la boucherie, à savoir les plus faibles du troupeau ; et je me munis de deux bâtons, dont j’appelai l’un « BIENVEILLANCE » et l’autre « LIENS ». Tandis que je faisais paître les brebis,
8et anéantissais les trois pasteurs en un seul mois, ma patience se lassa à leur égard, et elles aussi en eurent assez de moi.
9Et je dis : « Je ne veux plus vous paître. Périsse celle qui doit périr, succombe celle qui doit succomber, et que celles qui restent se dévorent l’une l’autre ! »
10Puis, je pris mon bâton « Bienveillance » et le brisai, afin de rompre mon alliance que j’avais conclue avec toutes les nations.
11Elle fut ainsi rompue ce jour-là, et elles reconnurent bien, les plus humbles du troupeau qui me voyaient faire, que c’était la parole de l’Éternel.
12Je leur dis : « Si tel est votre bon plaisir, donnez-moi mon salaire, et sinon, laissez-le ! » Alors ils me comptèrent mon salaire, trente pièces d’argent.
13Et l’Éternel me dit : « Jette-le au Trésor, ce prix magnifique auquel j’ai été estimé par eux, et je pris les trente pièces d’argent et les jetai au Trésor, dans la maison de l’Éternel.
14Puis je mis en pièces mon second bâton « Liens », afin d’abolir la fraternité entre Juda et Israël.
15L’Éternel me dit : « Munis toi encore du baggage d’un pasteur idiot.
16Car voici, je vais établir un pasteur en ce pays, qui ne saura pas soigner les brebis en perdition, rechercher celle qui s’égare étourdiment, guérir celle qui a une fracture, nourrir celle qui est intacte, mais qui consommera la chair des plus grasses et leur brisera les ongles.
17Oh ! malheur au pasteur de néant qui délaisse son troupeau ! Que la sécheresse atteigne son bras et son œil droit ! Que son bras soit complètement paralysé et son œil droit tout à fait éteint ! »