n°19 / Les Psaumes. 73 :
1Cantique d’Asaph. Oui, Dieu est bon envers Israël, envers ceux qui ont un cœur pur.
2Cependant mon pied fut bien près de broncher ; un rien eût déroulé mes pas ;
3car j’enviais les superbes : j’avais le bonheur des impies sous les yeux.
4Car ils sont exempts de douleurs jusqu’à leur mort, et leur corps est bien entretenu ;
5ils sont en dehors des peines des mortels, et comme les humains ils ne sont point frappés.
6Aussi, comme un collier l’orgueil les entoure, et comme un habit la violence les revêt.
7L’embonpoint rend leurs yeux saillants, et les pensées de leur cœur se produisent.
8Ils sont moqueurs, et parlent méchamment ; de leur hauteur ils parlent d’opprimer ;
9de leur bouche ils affrontent le ciel même, et leur langue se démène sur la terre.
10Aussi, c’est de ce côté que Son peuple se tourne ; il veut aussi s’abreuver aux eaux abondantes,
11et dit : « Comment Dieu prendrait-il connaissance, et le Tout-puissant aurait-Il la science ? »
12Les voilà ces impies ! et toujours tranquilles ils grossissent leurs trésors.
13C’est en pure perte que je gardai mon cœur net, et que je lavai mes mains dans l’innocence ;
14et je fus frappé tous les jours, et chaque matin je subis ma peine.
15Si je disais : Je veux parler ainsi, voici, je trahirais la race de tes enfants.
16Alors je réfléchis, pour me rendre compte de ces choses ; c’était à mes yeux une tâche difficile,
17jusqu’à ce que, pénétrant dans les sanctuaires de Dieu, je fis attention à la fin de ces hommes
18Tu ne les as placés que sur un sol glissant ; tu les fait tomber, et ils sont en ruine.
19Comme ils sont anéantis tout à coup, emportés et détruits par une chute soudaine !
20Tel un songe au réveil, ainsi, les réveillant, Seigneur, tu mets avec mépris leur fantôme à néant.
21Quand mon cœur s’exaspérait, et que dans mes reins je sentais l’aiguillon,
22alors j’étais stupide, et dans l’ignorance, j’étais disposé comme une brute envers toi.
23Cependant je te demeurai toujours attaché ; tu me pris par la main, par ma droite.
24Par ta sagesse tu me conduiras, et enfin tu me recueilleras dans la gloire.
25Qui ai-je dans les Cieux ? Et auprès de toi je n’aime rien sur la terre.
26Que mon cœur et ma chair soient consumés, le rocher de mon cœur et ma part, c’est Dieu, à jamais !
27Car voici, ceux qui te désertent, périssent ; tu détruis tous ceux qui loin de toi vont se prostituer.
28Mais pour moi, être près de Dieu, c’est mon bien. Je mets ma confiance dans le Seigneur, l’Eternel, afin de pouvoir raconter toutes tes œuvres.