n°58 / Épître aux Hébreux. 6 :
1C’est pourquoi, laissant de côté l’enseignement élémentaire sur le Christ, élevons-nous à l’enseignement parfait, sans poser de nouveau les principes fondamentaux du renoncement aux œuvres mortes, de la foi en Dieu,
2de la doctrine des ablutions, de l’imposition des mains, de la résurrection des morts et du jugement éternel.
3C’est ce que nous allons faire, si Dieu le permet.
4Car il est impossible, pour ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit,
5qui ont goûté la douceur de la parole de Dieu et les merveilles du monde à venir,
6et qui pourtant sont tombés, de les renouveler une seconde fois en les amenant à la pénitence, eux qui pour leur part crucifient de nouveau le Fils de Dieu et le livrent à l’ignominie.
7Lorsqu’une terre, abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, produit une herbe utile à ceux pour qui on la cultive, elle a part à la bénédiction de Dieu ;
8mais si elle ne produit que des épines et des chardons, elle est jugée de mauvaise qualité, près d’être maudite, et l’on finit par y mettre le feu.
9Cependant, bien-aimés, quoique nous parlions ainsi, nous avons de vous une opinion meilleure et plus favorable à votre salut.
10Car Dieu n’est pas injuste pour oublier vos œuvres et la charité que vous avez montrée pour son nom, vous qui avez rendu service aux saints et leur en rendez encore.
11Nous désirons que chacun de vous déploie le même zèle jusqu’à la fin, afin que vos espérances soient accomplies,
12en sorte que vous ne vous relâchiez point, mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, entrent dans l’héritage promis.
13Dans la promesse qu’il fit à Abraham, Dieu ne pouvant jurer par un plus grand que lui, il jura par lui-même,
14et dit : “ Oui, je te bénirai et je te multiplierai. ˮ
15Et ce fut ainsi que ce patriarche, ayant patiemment attendu entra en possession de la promesse.
16En effet, les hommes jurent par celui qui est plus grand qu’eux, et le serment, servant de garantie, termine tous leurs différends.
17C’est pourquoi Dieu, voulant montrer avec plus d’évidence aux héritiers de la promesse, l’immuable stabilité de son dessein, fit intervenir le serment,
18afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible que Dieu nous trompe, nous soyons, nous qui avons cherché en lui un refuge, puissamment encouragés à tenir ferme l’espérance qui nous est proposée.
19Nous la gardons comme une ancre de l’âme, sûre et ferme, cette espérance qui pénètre jusqu’au delà du voile,
20dans le sanctuaire où Jésus est entré pour nous comme précurseur, en qualité de “ grand prêtre pour toujours selon l’ordre de Melchisédech. ˮ