n°23 / Livre d’Isaïe 57 :
1Cependant, le juste disparaît, et personne ne le prend à cœur ; les hommes pieux sont enlevés, et nul ne prend garde que le juste a été retiré du malheur,
2et qu’il entre dans la paix ! Ils reposent sur leurs couches, ceux qui ont suivi le droit chemin !
3Mais vous, approchez ici, fils de la magicienne, race de l’adultère et de la prostituée !
4De qui vous moquez-vous ? Contre qui ouvrez-vous la bouche, et tirez-vous la langue ? N’êtes-vous pas des enfants de prévarication, une race de mensonge ?
5Vous vous échauffez près des térébinthes, sous tout arbre vert ! vous égorgez les enfants dans les vallées, sous les grottes des rochers ?
6Ta part est dans les pierres polies du torrent ; voilà, voilà ton lot ! Tu as été jusqu’à leur verser des libations, à leur présenter des offrandes ! Puis-je être satisfait de cela ?
7Sur une montagne haute et élevée tu as établi ta couche ! Et c’est là que tu montes pour faire des sacrifices.
8Derrière la porte et les poteaux, tu as mis ton mémorial ; car, loin de moi, tu découvres ta couche, tu y montes, tu élargis ton lit, et tu leur fixes ton salaire ; tu aimes leurs embrassements, tu souilles tes regards !
9Tu te présentes devant le roi avec de l’huile ; tu multiplies tes parfums ; tu envoies au loin des messagers ; tu t’abaisses jusqu’au schéol.
10A force de démarches, tu te fatigues ; tu ne dis pas : “ C’est en vain ! ˮ tu trouves encore de la vigueur dans ta main ; c’est pourquoi tu ne te sens pas malade.
11Et qui donc crains-tu ? De qui as-tu peur, que tu me sois infidèle, que tu ne te souviennes plus de moi, que tu ne t’en soucies pas ? Ne me suis-je pas tu, et depuis longtemps, tandis que tu ne me craignais pas ?
12Moi, je publierai ta justice, et tes œuvres qui ne te servent de rien.
13Quand tu crieras, qu’ils te délivrent, tes tas de dieux ! Le vent les emportera tous, un souffle les enlèvera ! Mais celui qui se confie en moi héritera le pays, et possédera ma sainte montagne.
14Et l’on dira : Frayez, frayez la voie ; aplanissez-la ! Enlevez tout obstacle du chemin de mon peuple !
15Car ainsi parle le Très-Haut, qui habite une demeure éternelle et s’appelle le Saint : J’habite dans un lieu haut et saint, et en même temps avec l’homme contrit et humble d’esprit, pour rendre la vie à l’esprit des humbles, pour rendre la vie aux cœurs contrits.
16Car je ne veux pas contester à jamais, ni garder un courroux éternel ; car devant moi tomberaient en défaillance l’esprit et les âmes que j’ai faites.
17A cause de sa convoitise coupable, je me suis irrité, et, demeurant caché, je l’ai frappé dans mon courroux ; et lui, rebelle, suivait la voie de son propre cœur ! …
18J’ai vu ses voies, et je le guérirai ; Je serai son guide et je lui rendrai mes consolations, à lui et à ses affligés.
19Celui qui crée sur les lèvres la louange, dit : “ Paix, paix, à qui est loin et à qui est près, dit Yahweh, et je le guérirai ! ˮ
20Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer, et ses flots roulent de la vase et de la boue.
21Il n’y a point de paix, dit mon Dieu, pour les méchants.