n°48 / Épître aux Galates 3 :
1Ô Galates insensés ! qui est-ce donc qui vous a ensorcelés, vous sous les yeux desquels on a fait passer l’image de Jésus-Christ crucifié !
2Je ne vous poserai qu’une question : Est-ce pour avoir observé la Loi que vous avez reçu l’Esprit, ou est-ce pour avoir entendu prêcher la foi ?
3Que vous êtes donc fous ! Vous avez commencé par l’Esprit, et puis vous finissez par la chair !
4Tant d’expériences pour rien ! Et encore si c’était pour rien !
5Celui qui vous confère l’Esprit et qui fait des miracles parmi vous, agit-il ainsi parce que vous observez la Loi ou parce que vous avez entendu prêcher la foi ?
6Souvenez-vous qu’Abraham « eut foi en Dieu et cela lui fut compté pour justice ».
7Sachez donc que ceux qui ont la foi pour principe sont fils d’Abraham.
8L’Écriture a prévu que Dieu justifierait les païens par la foi, et elle a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham :
9« Toutes les nations seront bénies en toi. » Ainsi ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham le croyant.
10Ceux qui en restent aux œuvres de la Loi sont sous le poids d’une malédiction, car il est écrit : « Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi de manière à le pratiquer. »
11De plus, il est bien évident que personne n’est justifié devant Dieu par la Loi, puisque : « Le juste vivra par la foi. »
12Or la Loi ne se base pas sur la foi, mais : « Celui qui pratiquera ces commandements aura la vie par eux. »
13Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, en devenant malédiction pour nous, (puisqu’il est écrit : « Maudit est quiconque est pendu au bois »),
14afin que la bénédiction accordée à Abraham passât aux païens par Jésus-Christ, et que nous obtenions par la foi l’Esprit promis.
15Mes frères, quand un contrat est passé en bonne forme (je parle des usages du monde), personne ne peut l’annuler ou le modifier par addition.
16Or, c’est à Abraham que les promesses ont été faites et à sa postérité. Il n’est pas dit : « et à ses postérités », comme s’il s’agissait de plusieurs personnes, mais, comme pour parler d’une seule : « et à ta postérité. » Il s’agit de Christ.
17Eh bien, je dis ceci : Dieu ayant passé un contrat en bonne forme, la Loi venue quatre cent trente ans plus tard, ne peut le casser ; elle ne peut annuler la promesse.
18Si on obtient l’héritage par une Loi, il ne vient plus d’une promesse. Or ce qu’Abraham a reçu de Dieu, il l’a reçu par une promesse.
19Alors, pourquoi la Loi ? elle a été ajoutée à la promesse à cause des transgressions, jusqu’à la venue de « la postérité » au sujet de laquelle les promesses avaient été faites. Elle a été promulguée par des anges et par le ministère d’un médiateur.
20Or, un médiateur ne dépend pas d’un seul parti. Dieu au contraire est un !.
21Y aurait-il alors une contradiction entre la Loi et les promesses ? Pas le moins du monde. Ah ! sans doute, s’il avait été donné une Loi capable de produire la vie,
22alors la justice viendrait de la Loi. L’Écriture a au contraire tout enfermé sous le péché, afin que la promesse soit réalisée, pour les croyants, par la foi en Jésus-Christ.
23Avant la venue de la foi, la Loi nous tenait prisonniers et nous gardait ;
24nous attendions la foi qui devait être révélée. La Loi a été pour nous ce qu’est un pédagogue ; elle nous a conduits au Christ, pour que nous fussions justifiés par la foi.
25Maintenant que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis au pédagogue.
26Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ.
27Oui, vous qui avez tous été baptisés pour être à Christ, vous êtes revêtus de Christ.
28Il n’y a plus là ni Juif, ni païen ; ni esclave, ni libre ; ni homme, ni femme ; vous êtes tous un en Jésus-Christ.
29Et si vous êtes à Christ, vous êtes par conséquent de la famille d’Abraham, vous héritez en vertu de la promesse.