La sainte Bible

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Traduction par Louis Segond, édition de 1910, libre de droits.

n°23 / Ésaïe 38 :

1En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le prophète Ésaïe, fils d’Amots, vint auprès de lui, et lui dit : Ainsi parle l’Éternel : Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus.
2Ézéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l’Éternel :
3Ô Éternel ! souviens-toi que j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ézéchias répandit d’abondantes larmes.
4Puis la parole de l’Éternel fut adressée à Ésaïe, en ces mots :
5Va, et dis à Ézechias : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Voici, j’ajouterai à tes jours quinze années.
6Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie ; je protégerai cette ville.
7Et voici, de la part de l’Éternel, le signe auquel tu connaîtras que l’Éternel accomplira la parole qu’il a prononcée.
8Je ferai reculer de dix degrés en arrière avec le soleil l’ombre des degrés qui est descendue sur les degrés d’Achaz. Et le soleil recula de dix degrés sur les degrés où il était descendu.
9Cantique d’Ézéchias, roi de Juda, sur sa maladie et sur son rétablissement.
10Je disais : Quand mes jours sont en repos, je dois m’en aller aux portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes années !
11Je disais : Je ne verrai plus l’Éternel, l’Éternel, sur la terre des vivants ; je ne verrai plus aucun homme parmi les habitants du monde !
12Ma demeure est enlevée et transportée loin de moi, Comme une tente de berger ; je sens le fil de ma vie coupé comme par un tisserand qui me retrancherait de sa trame. Du jour à la nuit tu m’auras achevé !
13Je me suis contenu jusqu’au matin ; comme un lion, il brisait tous mes os, du jour à la nuit tu m’auras achevé !
14Je poussais des cris comme une hirondelle en voltigeant, je gémissais comme la colombe ; mes yeux s’élevaient languissants vers le ciel : Ô Éternel ! je suis dans l’angoisse, secours-moi !
15Que dirai-je ? Il m’a répondu, et il m’a exaucé. Je marcherai humblement jusqu’au terme de mes années, après avoir été ainsi affligé.
16Seigneur, c’est par tes bontés qu’on jouit de la vie, c’est par elles que je respire encore ; tu me rétablis, tu me rends à la vie.
17Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut ; tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, car tu as jeté derrière toi tous mes péchés.
18Ce n’est pas le séjour des morts qui te loue, ce n’est pas la mort qui te célèbre ; ceux qui sont descendus dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité.
19Le vivant, le vivant, c’est celui-là qui te loue, comme moi aujourd’hui ; le père fait connaître à ses enfants ta fidélité.
20L’Éternel m’a sauvé ! Nous ferons résonner les cordes de nos instruments, tous les jours de notre vie, dans la maison de l’Éternel.
21Ésaïe avait dit : Qu’on apporte une masse de figues, et qu’on les étende sur l’ulcère ; et Ézéchias vivra.
22Et Ézéchias avait dit : À quel signe connaîtrai-je que je monterai à la maison de l’Éternel ?