n°46 / Première épître de saint Paul aux Corinthiens 2 :
1Moi-même, mes frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage de Dieu avec le prestige de la parole et de la sagesse.
2Je n’ai pas jugé que je dusse savoir autre chose parmi vous que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ;
3et, personnellement, j’ai été, dans mes rapports avec vous, faible, craintif et tout tremblant.
4Ma parole et ma prédication n’ont pas consisté en discours éloquents dictés par la sagesse, mais en une démonstration d’esprit et de puissance ;
5afin que votre foi reposât, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
6Pourtant, c’est bien la sagesse que nous enseignons parmi les parfaits ; une sagesse qui n’est pas celle de ce monde, ni des princes de ce monde, dont le règne va finir,
7mais la sagesse mystérieuse de Dieu, ces plans cachés que Dieu, de toute éternité, avait arrêtés pour notre gloire.
8Nul des princes de ce monde ne l’a connue, car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire ;
9mais ce sont, comme il est écrit « des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées à l’esprit de l’homme — des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. »
10Dieu nous les a révélées par son Esprit, car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.
11Qui est-ce qui connaît ce qui est en l’homme, si ce n’est son esprit, qui est en lui ? De même, nul n’a connu ce qui est en Dieu, que l’Esprit de Dieu.
12Pour nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les grâces que Dieu nous a faites ;
13et nous en parlons, non avec des paroles qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec celles que l’Esprit suggère, en exprimant les choses spirituelles dans un langage spirituel.
14L’homme qui ne vit que de la vie animale, n’accueille pas les choses de l’Esprit de Dieu : elles sont pour lui une folie ; et il ne peut les comprendre, parce qu’elles demandent à être jugées spirituellement.
15L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et lui-même n’est jugé par personne ;
16car « qui a connu la pensée du Seigneur, pour pouvoir l’instruire ? » Pour nous, nous possédons la pensée de Christ.