n°41 / Évangile selon saint Marc 2 :
1Après une absence de quelques jours, Jésus rentra à Capernaoum. Aussitôt qu’on sut qu’il était de retour chez lui,
2il se fit un tel attroupement, que la place même qui est devant sa porte ne suffisait plus. Jésus leur annonça la Parole.
3Il vint des gens qui lui amenèrent un paralytique porté par quatre hommes.
4Comme ils ne pouvaient arriver jusqu’à lui, à cause de la foule, ils découvrirent le toit à l’endroit où était Jésus, et par cette ouverture, ils descendirent le lit sur lequel le paralytique était couché.
5Jésus voyant leur foi, dit au paralytique : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
6Or il y avait là, assis, des scribes qui se disaient en eux-mêmes :
7« Pourquoi cet homme profère-t-il ainsi des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, que Dieu seul ? »
8Jésus, ayant immédiatement connu, par son esprit, quelles étaient leurs pensées, leur dit : « Pourquoi avez-vous ces pensées dans vos cœurs ?
9Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique : Tes péchés sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, prends ton lit et marche ?
10Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés :
11« Je te le commande, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit et t’en va dans ta maison. »
12A l’instant, le paralytique se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde, de sorte qu’ils étaient tous stupéfaits, et glorifiaient Dieu, disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
13Jésus sortit de nouveau pour aller au bord de la mer : tout le peuple venait vers lui, et il l’enseignait.
14En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, qui était assis au bureau des péages, et il lui dit : « Suis-moi. » Celui-ci se leva, et le suivit.
15Jésus était à table dans sa maison, et plusieurs publicains et gens de mauvaise vie — car il y en avait beaucoup à Capernaoum, et ils suivaient Jésus — se trouvaient à table avec lui et avec ses disciples.
16Les scribes et les pharisiens le voyant manger avec des publicains et des gens de mauvaise vie, dirent à ses disciples : « Comment se fait-il qu’il mange et boive avec les gens de mauvaise vie et les publicains ? »
17Jésus, les ayant entendus, leur dit : « Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal : je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. »
18Les disciples de Jean et les pharisiens qui jeûnaient, vinrent vers Jésus, et lui dirent : « Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? »
19Et Jésus leur dit : « Les amis de l’époux peuvent-ils jeûner pendant que l’époux est avec eux ? Tant qu’ils ont l’époux avec eux, ils ne peuvent jeûner.
20Le temps viendra où l’époux leur sera ôté ; et ils jeûneront en ce jour-là.
21On ne coud pas une pièce de drap neuf à un vieux habit ; autrement, la pièce de drap neuf mise au vieux habit en emporte un morceau, et il se fait une déchirure pire.
22Et l’on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin fait rompre les outres, et le vin est perdu, ainsi que les outres. »
23Un jour de sabbat, Jésus passait par les blés, et, chemin faisant, ses disciples se mirent à arracher des épis.
24Les pharisiens lui dirent : « Vois donc ! pourquoi font-ils ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
25Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David dans le besoin où il se trouva, lorsqu’il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui :
26comment il entra dans la maison de Dieu, du temps du souverain sacrificateur Abiathar, et mangea les pains de proposition, que les sacrificateurs seuls ont le droit de manger, et en donna même à ceux qui l’accompagnaient ?
27Le sabbat, ajouta Jésus, a été fait pour l’homme, non l’homme pour le sabbat,
28de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat. »