n°19 / Le livre des Psaumes. 104 :
1Mon âme, bénis l’Eternel ! O Eternel mon Dieu ! tu es merveilleusement grand ; tu es revêtu de majesté et de magnificence.
2Il s’enveloppe de lumière comme d’un vêtement ; il étend les cieux comme un pavillon.
3Il lambrisse ses chambres hautes entre les eaux, il fait des grosses nuées son chariot ; il se promène sur les ailes du vent.
4Il fait des vents ses messagers, et du feu brûlant ses serviteurs.
5Il a fondé la terre sur ses bases, tellement qu’elle ne sera jamais ébranlée.
6Tu l’avais couverte de l’abîme comme d’un vêtement, et les eaux se tenaient sur les montagnes.
7Elles s’enfuirent à ta menace, et se mirent promptement en fuite au bruit de ton tonnerre.
8Les montagnes se dressèrent, et les vallées s’abaissèrent au même lieu que tu leur avais établi.
9Tu leur as mis une borne qu’elles ne passeront point ; elles ne reviendront plus pour couvrir la terre.
10C’est Lui qui conduit les fontaines par les vallées, et qui les fait couler entre les montagnes.
11Elles abreuvent toutes les bêtes des champs ; les ânes sauvages en étanchent leur soif.
12Les oiseaux des cieux y habitent, et font résonner leur voix au milieu des feuilles.
13Il arrose les montagnes de ses chambres hautes, et la terre est rassasiée du fruit de tes ouvrages.
14Il fait germer le foin pour le bétail, et l’herbe pour le service de l’homme ; il fait sortir le pain de la terre,
15Et le vin qui fortifie le cœur de l’homme, et pour faire reluire son visage avec l’huile, et pour soutenir le cœur de l’homme avec le pain.
16Les arbres les plus hauts, les cèdres du Liban qu’il a plantés, sont rassasiés ;
17Afin que les oiseaux y fassent leurs nids ; les sapins sont la demeure de la cigogne.
18Les hautes montagnes sont pour les chamois, et les rochers sont la retraite des lapins.
19Il a fait la lune pour marquer les temps, et le soleil connaît son coucher.
20Tu amènes les ténèbres, et la nuit vient, durant laquelle toutes les bêtes des forêts se promènent.
21Les lionceaux rugissent après la proie, et pour demander au Dieu fort leur pâture.
22Le soleil se lève-t-il ? Ils se retirent et ils se couchent dans leurs tanières.
23Alors l’homme sort à son ouvrage et à son travail jusqu’au soir.
24O Eternel ! que tes œuvres sont en grand nombre ! Tu les as toutes faites avec sagesse ; la terre est pleine de tes richesses ;
25Et cette mer grande et spacieuse, où il y a des animaux agiles sans nombre, gros et petits.
26C’est là que les navires se promènent, et ce Léviathan que tu as formé pour s’y jouer.
27Elles s’attendent toutes à toi, afin que tu leur donnes la nourriture en leur temps.
28Quand tu la leur donnes, elles la recueillent, et quand tu ouvres ta main, elles sont rassasiées de biens.
29Caches-tu ta face ? elles sont troublées. Retires-tu leur souffle ? elles défaillent et retournent en leur poudre.
30Mais si tu renvoies ton Esprit, elles sont créées de nouveau, et tu renouvelles la face de la terre.
31Que la gloire de l’Eternel soit célébrée à toujours ; que l’Eternel se réjouisse en ses œuvres !
32C’est lui qui regarde la terre, et elle tremble ; qui touche les montagnes, et elles fument.
33Je chanterai à l’Eternel pendant toute ma vie, je psalmodierai à mon Dieu tant que je subsisterai.
34Ma méditation lui sera agréable ; et moi, je me réjouirai en l’Eternel.
35Que les pécheurs soient consumés de dessus la terre, et qu’il n’y ait plus de méchans. Mon âme, bénis l’Eternel ! Louez l’Eternel !