Traduction selon la Vulgate dite Bible de Gustave Doré, édition de 1866, libre de droits.
n°19 / Les Psaumes 139 :
Dans la présente traduction, le chapitre 139 correspond au chapitre CXXXVIII.
PSAUME CXXXVIII
Dieu possède toute science.
1Pour la fin, psaume de David. Seigneur, vous m’avez éprouvé, et vous m’avez connu.2Vous m’avez connu, soit dans mon repos, soit dans mon réveil.3Vous avez découvert de loin mes pensées ; vous avez observé le sentier par lequel je marche, et toute la suite de ma vie ;4Et vous avez prévu toutes mes voies : la parole n’est pas encore sur mes lèvres, et déjà vous savez ce que je dois dire.5Oui, Seigneur, tout vous est connu, l’avenir comme le passé ; c’est vous qui m’avez formé, et vous avez posé sur moi votre main.6La science que vous avez de tout ce qui est en moi est merveilleuse ; elle me surpasse, et je ne pourrai jamais y atteindre.7Où irai-je, pour m’éloigner de votre Esprit ? Où fuirai-je, pour n’être plus en votre présence ?8Si je monte au ciel, vous y êtes ; si je descends aux enfers, je vous y trouve.9Si je prends des ailes dès le matin, et que j’aille habiter aux extrémités des mers,10C’est votre main qui m’y conduira ; c’est votre droite qui me soutiendra.11J’ai dit : Peut-être que les ténèbres me cacheront ; mais la nuit même devient toute lumineuse, pour éclairer mes plaisirs.12Car les ténèbres n’ont pas d’obscurité pour vous ; pour vous, la nuit brille comme le jour ; les ténèbres et la lumière sont une seule et même chose.13C’est vous qui êtes le maître de mes reins et de mon cœur ; vous m’avez reçu dès le sein de ma mère.14Je vous louerai, parce que votre grandeur a éclaté d’une manière étonnante ; vos ouvrages sont admirables, et mon âme en est vivement pénétrée.15Ce qu’il y a de plus intime dans mes os et dans toute ma substance ne saurait vous être caché, puisque vous êtes l’auteur et le principe de mon être.16Vos yeux m’ont vu lorsque j’étais encore informe ; tous ceux qui naîtront sont écrits dans votre livre. Leurs jours y sont marqués, et nul d’entre eux n’y manque.17Mais je vois, ô Dieu, que vous avez merveilleusement honoré vos amis ; leur empire s’est affermi d’une manière étonnante.18En vain je m’efforcerai de les compter ; leur nombre surpasse les grains de sable de la mer. A cette vue, je me sens ranimé, et je veux m’attacher uniquement à vous.19Mais pour les pécheurs, ô Dieu, vous les exterminerez ; hommes de sang, éloignez-vous de moi ; Parce que vous dites dans votre pensée : Les justes ne possèderont pas l’héritage que Dieu leur a promis.20Seigneur, n’ai-je pas haï ceux qui vous haïssaient ? N’ai-je pas séché de douleur à la vue de vos ennemis ?21Je les haïssais d’une haine parfaite ; vos ennemis sont devenus les miens.22Éprouvez-moi, ô Dieu, et sondez mon cœur. Interrogez-moi, et connaissez les sentiers par lesquels je marche.23Voyez si la voie de l’iniquité se trouve en moi, et conduisez-moi dans la voie qui est éternelle.